vendredi 20 mars 2015

Le Dakar Université Club domine le karaté sénégalais

« Le karaté est comme l'eau chaude, si vous ne lui apportez pas de la chaleur constante, elle refroidira. », dixit Gichin Funakoshi, fondateur de la discipline.
Au dojo de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, les combattants mettent touts les atouts de leur côté. Entre endurance, vivacité et détermination, rien n’est resté en rade pour s’adapter aux critères requis pour la pratique du Karaté.

   Des cris stridents et des bruits de pieds tapant sur un Tatami émanent du rez–de-chaussée du pavillon A de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). On est un jeudi et il est 19 heures. C’est l’heure de la séance des entrainements pour les pratiquants d’arts martiaux en particulier le karaté. Une grande salle se trouvant juste derrière le terrain de Tennis de l’Ucad est utilisée comme dojo. Dés votre entrée, une odeur de sueur vous chatoie les narines. Des gouttes de sueur dégoulinent du front des combattants et viennent atterrir sur le tatami, témoignant de l’intensité de l’épreuve.

La section karaté du Dakar Université Club(Duc) plus connue sous le nom de Duc karaté a été créé vers les années 1980.Elle occupe le dojo dans toutes ces deux parties le mardi, le jeudi et le samedi. Les autres jours, le dojo est occupé par le Kung Fu et l’Aïkido. La première accueille les combattants les combattants les plus gradés. La seconde est réservée aux récents adhérents. Ces deux parties possèdent un tatami et sont séparées par un mur avec une possibilité d’accès, via deux portes : l’une est située à l’extrémité gauche et l’autre, à l’extrémité droite. Des toilettes se trouvent également à l’intérieur du dojo.

Chaque combattant, en plus de son kimono et de sa ceinture bien nouée autour des reins, est muni de gants de boxe, de protège-tibias et pieds et de protège-dents. Cela pour se parer des coups reçus de l’adversaire durant le combat, où s’entremêlent coups de poings et coups de pieds. Les combattants poussent des cris après avoir atteint leurs adversaires.

« Je pratique l’art martial depuis le bas âge. C’est quelque chose qui est venu naturellement en moi parce que mon père était un karatéka. C’est en quelque sorte, une affaire de  famille »déclare Birama Gueye, sourire aux lèvres, un peu essoufflé, le kimono  mouillé par la sueur au niveau de la poitrine et du dos. Selon lui, cette pratique est d’un apport considérable « Du point de vue social, cela nous permet d’avoir des contacts et des amis. De ce côté, on y gagne quelque chose.»

        Quant à Mouhamed Diagne de taille courte et trapu, étudiant en Master 2 en banque finances et qui est en train d’écrire son mémoire, la pratique de l’art martial a toujours été une passion pour lui « C’est un sport qui me plaît, car, j’avais l’habitude de partir au dojo pour regarder les pratiquants. Je l’ai démarré à Ngaye Mekhe par l’intermédiaire d’un ami »

Pour évaluer ces combattants, la Duc Karaté participe aux compétitions organisées sur l’étendue du territoire national. Ces derniers se font remarquer de fort belle manière. Parfois, ils sont choisis pour défendre les couleurs nationales sur le plan régional voire international.

C’est le cas de Mouhamed Diagne et de Birama Gueye. Le premier a été deux fois champion du Sénégal, en individuel, trois fois champion du Sénégal par équipe et demi-finaliste en équipe au dernier championnat d’Afrique. Le second a participé à des compétitions régionales, nationales et internationales : double participation au championnat d’Afrique avec l’obtention d’une médaille de bronze et une participation au championnat du monde.

Avec une telle efficacité sur le tatami, les combattants du Duc karaté composent la majorité de l’équipe nationale du Sénégal. Ce que confirme  Tamsir Niasse, secrétaire général du Duc Karaté, de taille moyenne, vêtu d’une veste marron en cuir sous un t-shirt gris et d’un pantalon jean  « L’ensemble des membres de l’équipe nationale en Kimité comme en Kata(techniques de combat) est composé en majorité des combattants du Duc. »

        Tamsir Niasse secrétaire ne tarit pas d’éloge pour cette structure qu’il gère «Depuis 2007, le Duc a perdu que deux fois (2009 et 2014) les championnats du Sénégal qui sont les plus grands trophées au niveau national. »Sans oublier les championnats régionaux, les inter-ligues que sa structure a raflées à plusieurs reprises.

Concernant la mensualité à verser, le secrétaire général du Duc karaté affirme « c’est un club universitaire, il ya pas de mensualité, il y a juste l’inscription qui s’élève à 10.000.De cette somme sont tirés l’assurance du combat, son inscription et les frais de participation aux compétitions.»

Cependant, les combattants du Duc karaté parmi lesquels plusieurs champions regrettent beaucoup le fait qu’ils sont t’obligés de s’entrainer les mardis et les jeudis. Ils voudraient avoir la possibilité de s’entrainer tous les jours pour maintenir leur forme et continuer à honorer les couleurs nationales à l’extérieur.

Les étudiants constituent la majorité de l’effectif des pratiquants qui composent le Duc karaté. Mais, il y a aussi des personnes qui  viennent hors de l’espace universitaire.

Le Duc englobe plusieurs disciplines : football, basketball, handball, etc. La plupart de ces disciplines lui ont valu de grandes satisfactions notamment le basketball  au niveau des hommes et des dames leurs avec à leurs actifs au moins une dizaine de coupes et de championnat du Sénégal.


jeudi 5 mars 2015

PORTRAIT D'UN CAMARADE DE CLASSE

 De teint clair, avec les yeux derrière sa paire de lunettes transparentes toujours presque rivées sur sa tablette en dehors des heures de cours, « Barry cravate » comme l’appellent communément ses camarades de la émiée promotion du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information est  de corpulence moyenne avec une barbe apparente  qui donne l’impression de ne pas évoluer au fil des jours.

 Du haut de son mètre 85, Amadou Woury Barry aime employer des mots savants, usage qu’il justifie par le fait qu’il emploie différents registres de langues selon les lieux. Raison pour laquelle, il est parfois qualifié de « pédant » par ses camarades de classes. Le professeur de presse écrite, Djib Diedhiou l’a surnommé « Barry compliqué ».

Barry a les nerfs à fleur de peau et est parfois sur la défensive  quant on le critique, il fait comme s’il se suffisait à lui même.
 Il est né le premier janvier 1991 à Abidjan et a fait ses premiers pas dans la vie scolaire au complexe franco-arabe de Treichville.

En 2004, Barry et sa famille quitte la Côte d’Ivoire à cause de la crise ivoirienne pour se rendre en Gambie dans le quartier Kanifinc de Banjul. C’est là ou le jeune Amadou Woury Barry intègre le lycée sénégalais de Banjul de la cinquième à la Terminale. Son amour pour la radio lui avait valu au lycée le sobriquet de « Barry Rfi ».

Après l’obtention de son Bac en série Licence 2, faute d’une université française en Gambie, il est orienté à la faculté des Lettres et Sciences Humaines au Département de Lettres Modernes de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. En 2010, sa Licence en poche, il se spécialise en Linguistique.


Il est célibataire sans enfants . Actuellement, il est étudiant en deuxième année au Cesti après avoir réussi au concours du niveau Licence. Barry rédige en ce moment son mémoire en linguistique.