mardi 15 décembre 2015

AUDIO:CARREFOUR D’ACTUALITÉ DU 09 DECEMBRE

Lors de cette rencontre, les Étapes d'élaboration et d'exécution du budget de l'Etat et le Rapport sur l'Initiative pour la transparence dans les industries (ITIE) ont été abordés. Elle a été animée par les journalistes Abdou Diaw et Birame Faye, travaillant respectivement au Quotidien National Le Soleil et au Journal Le Quotidien et par Elimane Kane, Chargé des programmes à l'Ong Oxfam.

lundi 14 décembre 2015

A QUAND LA FIN?


Il arrive qu’on se réveille joyeux, plein de vie, prêt à conquérir le monde. Il faut savourer ces précieux moments parce qu’ils sont devenus si brefs, si inhabituels dans cette tumultueuses existence. En plus du branle-bas quotidien -car nous sommes de plus en plus pressés- le train-train horrifiant relaté par les médias nous représente un monde tourmenté où les âmes sensibles épient l’atrocité humaine, impuissantes.

La monstruosité est telle qu’on en est aujourd’hui à faire une ignominieuse comptabilité quotidienne des morts. Un mort, deux morts, cinquante morts, cent trente morts…Plus le nombre est important davantage l’épouvante est attractive pour les médias, pour les infâmes bourreaux qui s’y complaisent.

L’Afrique enterre ses morts, silencieuse. L’Amérique et l’Europe se serrent les coudes pour venger les leurs. Qui leur reprocherait de donner de l’importance à leurs morts ? Apprenons, nous aussi, à en donner à nos innocents disparus. L’Asie, face à la cruauté du sort, afficha autant d’affliction(en saluant leurs mémoires) que de courage(en se tournant résolument vers le futur).

Des esprits pernicieux diront qu’on meurt toujours de quelque chose pour soulager leurs consciences peu compatissantes. On chosifie nos morts à force d’entendre les médias ressasser impassiblement l’horreur ; « l’horreur anodine ». Il y a des fins heureuses où la mort est fêtée avec quelques larmes de réminiscences. Il ne saurait en être ainsi pour ceux qui ont vu un père, une sœur, une mère, une amie partir si affreusement. 

Il n’est pas ici question de jeter l’anathème sur les journalistes même si leurs procédés peuvent parfois être sujets à des polémiques. Nous avons le même ennemi, c’est le propagateur de l’atrocité, le négateur de l’humanité, quelle que soit sa motivation. Le marchand de la terreur, c’est aussi celui qui affame, qui nie la dignité de l’homme, celui là qui le dépouille. En cela, les multinationales peuvent être indexées sans toutefois verser dans notre jeu préféré, la victimisation. Ayons une pensée révoltante pour les dirigeants politiques !

L’espoir nous donne envie de nous battre pour des lendemains enchanteurs ; des lendemains où les sens se délecteront de la douce gratification de la nature, où le génie de l’homme sera au service de l’amour.